FEMAFOOT-AGE : le fair-play doit prévaloir

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Le football malien pourrait insuffler une nouvelle atmosphère après l’assemblée générale élective de la Fédération malienne de football, prévue le jeudi 29 août 2019, au Centre International des Conférences de Bamako (CICB). Mais à condition que les candidats acceptent le verdict de l’urne après la grave crise traversée par notre sport roi.

La condition sine qua none de la sortie de crise du football malien passe forcément par la mise en place d’un nouveau Comité exécutif à la tête de l’instance nationale du ballon rond. Pour ce faire, le Comité de normalisation de la Femafoot mis en place par la FIFA  et dirigé par Mme Daou Fatoumata Guindo depuis janvier 2018 est l’arbitre de la partie. Il a joué sa partition en convoquant l’assemblée générale élective. Au préalable, le Conor a lancé l’appel à candidature qui a été conclu par la validation de la candidature de trois listes, dirigées respectivement par Alassane Souleymane (journaliste à l’ORTM), Mamoutou Touré dit Bavieux, vice-président de l’AS Réal de Bamako, Salaha Baby, président de la Ligue régionale de football de Tombouctou. Tous les trois candidats ont un point commun pour avoir déjà occupé au moins un poste au sein de différents Comités exécutifs de la Fédération malienne de football.

Cependant, cette élection semble être l’une des plus ouvertes et donc la plus serrée de l’histoire de la Fédération malienne de football. Pour cause, le football malien revient de très loin après la grave crise regrettable imposée à notre sport roi.

Ainsi, les délégués des neuf Ligues régionales de football du Mali, des 23 clubs de première division, des neuf clubs Champions de deuxième division de l’exercice 2015, des groupements sportifs et associations sportives habilitées à élire le nouveau président de la fédération ont une lourde responsabilité.

A cet égard, tout le peuple malien accorde une attention particulière à cette assemblée générale élective de la Fédération qui doit indéniablement être l’unique porte de sortie pour que le ballon continue à bien rouler au plan local.

Alassane Souleymane, candidat à ladite assemblée générale élective trouve que les enjeux sont énormes. « D’abord il faut que nous ayons une élection apaisée. Que les électeurs partent avec un mandat fort de leur base en se disant que notre football est dans un marasme dont on doit le sortir. Et que notre responsabilité n’est pas la responsabilité des candidats », a déclaré monsieur Alassane Souleymane.

Il poursuit, en affirmant que les candidats auront eu le mérite d’introduire leur dossier de battre campagne de défendre leur projet mais le jour de l’élection, ils seront là en simple spectateur en attendant le verdict des électeurs.

« Donc la balle va être dans le camp des électeurs. Le principal enjeu c’est qu’on sorte de la crise. Cet enjeu est dans les mains des électeurs », a déclaré l’ancien président de la commission communication de la Fédération malienne de football.

Pour ce faire, les uns et les autres doivent mettre les égos de côté et misé sur le pari de l’union de la famille du football malien. Parce quel que soit l’issue de cette élection, le vainqueur doit tendre la main aux autres pour qu’ensemble nous redorions le blason du football malien. Le talent seul ne suffit pas, il faut une très bonne organisation derrière les différentes sélections nationales pour qu’à tous les niveaux le Mali puisse remporter des trophées et se qualifier pour la coupe du monde séniors pour la première fois de son histoire.

On n’a jamais manqué de talents au Mali, mais pourtant le mal du football malien se situe en grande partie au niveau de l’administration du football et l’amateurisme du championnat.

Les défis sont alors énormes. Le nouveau président doit nécessairement lancer le professionnalisme et créer la Ligue professionnelle pour alléger les tâches de la Fédération. Cela pourrait aider la Femafoot à s’occuper d’avantage des équipes nationales.

En sommes, un grand homme c’est celui qui accepte les résultats d’une élection quel que soit l’issue du vote. Le fair-play, l’une des gages du football doit être de mise lors de cette entrevue des acteurs du football malien qui doivent enfin se retrouver et se mettre ensemble pour promouvoir les meilleurs talents du pays. Que le meilleur gagne.

 

Par Yacouba TANGARA

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