Foot-CONOR malien : diviser pour mieux régner

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Le Comité de normalisation du football malien (CONOR) continue avec ses errements. L’annonce de l’organisation du championnat de D1 (saison 2018-2019), sans plusieurs clubs habilités à y prendre part pourrait être un nouvel épisode du feuilleton de la crise du sport roi du pays de Modibo Keïta, au lieu du contraire.

Par Yacouba TANGARA

Mme Daou Fatoumata Guindo, présidente du CONOR et son équipe cherchent tout sauf la fin de la crise du football malien.  Cette équipe de par ses attitudes ne prône jamais que les vrais acteurs du football malien se retrouvent un jour. Elu depuis le 10 janvier 2018 pour principalement élire un nouveau Comité exécutif à la tête de la fédération,  le CONOR peine toujours à déterminer les délégués légitimes, à plus forte raison d’organiser une assemblée générale élective. Conséquence, ‘’Mimi’’ et ses compagnons posent des actes moins bien réfléchis et contestables jour après jour, en dépit d’être proroger deux fois déjà pour la même cause.

Leur position dans le cadre de l’organisation du championnat de première division sur la base des clubs ayant participé à la saison 2014-2015, au détriment des clubs de l’exercice 2016-2017 (dernière saison régulièrement lancée), pourrait tout compromettre. Cela exclu d’emblée des clubs ayant obtenus leur monté en Ligue 1 sans ambages. Il s’agit de l’US Bougouni, le LCBA, de l’AS Black Star, de l’USC Kita (admis en Ligue 1 entre 2015 et 2016), et, du Yéléen Olympique, de l’AS Performance (promus en 2017). Le Comité transitoire du football malien avait même déjà reconnu la dernière montée des clubs pour le compte de la saison 2017-2018, en félicitant les deux derniers clubs cités.

Alors, ce CONOR a-t-il vraiment la solution ?

Quelques jours après la sentence du TAS, la présidente du Conor a pris une décision peu orthodoxe avec son fameux agenda du championnat de D1. A cet égard, Moustaphe Maïga, président de l’Office du Niger Sports de Ségou a expliqué chez nos confrère de Sportmali.com que « le CONOR a été trop rapide et est parti vite en besogne. La sentence lui demande d’organiser ou de reprendre une AG ordinaire. Elle ne l’a ni fait, encore moins convoquée. Or la meilleure application de la sentence du TAS c’est de tenir l’AG pour lui donner une force d’exécution », a déclaré le patron du club ségovien. Il a ajouté « qu’en droit, surtout quand vous obtenez une décision de justice internationale, il y a des procédures pour l’appliquer. On appelle ça l’exequatur. C’est la procédure visant à donner, dans un État, une force exécutoire à un jugement fait à l’étranger ou à une sentence arbitrale

Par ailleurs, le responsable de l’ONS poursuite n affirmant que « le CONOR a une décision de justice internationale ou une sentence arbitrale. Il doit l’exécuter en organisant l’AGO dans sa plénitude et appliquer les décisions des voix délibérantes, notamment en ce qui peut toucher au Championnat National. En cela, la sentence arbitrale ou la décision de justice internationale peut être exécutoire dans un pays.»

 

Le bout du tunnel s’éloigne-t-il encore ?

A l’allure des choses, plusieurs clubs seraient sur le point de boycotter ce championnat du CONOR tant que cela ne prend pas en compte les 20 clubs de Ligue 1.   En procédant de la sorte, l’équipe de Mme Daou Fatoumata Guindo, présidente du Comité transitoire du football malien aura bien du mal à trouver une solution à la crise du football malien. Elle devait s’atteler d’abord à organiser une Assemblée générale ordinaire comme recommander par la décision du TAS, puis indexer les délégués légitimes pour l’Assemblée générale élective sans discrimination. Au cas contraire, ce Comité de normalisation contribuera à la mort du football malien au plan local. Dans la même veine, le président de l’Office du Niger Sport se demande : «Que fera le CONOR s’il organise un championnat national avec les clubs cités et que deux mois après l’AGO de la décision du TAS rejette tout ? ».

Le patron de l’équipe de l’Office Niger Sports de Ségou a averti que « L’imprudence éclatera au grand jour. J’espère me tromper, mais subjectivement je me dis que le CONOR jette un pavé dans la mare du football malien pour un dessein caché.»

Cette équipe du CONOR dirigée par l’ancienne ministre malienne a montré ses limites en termes de bonne volonté et d’impartialité. Ses attitudes démontrent à suffisance que leurs soucis est de durer à la Femafoot, en posant des actes contestables pour mieux régner, sans tenir compte de l’intérêt du football malien et de la jeunesse malienne.

Rappel voici la liste des 20 clubs de la Ligue 1 malienne :  l’AS Nianan, l’ASB, l’AS Réal, l’AS Bakaridjan, l’ASOM, l’AS Black Star de Badalabougou, le CSK, le COB, le Djoliba AC, le CS Dougouwolofila, le Stade malien de Bamako, le Lafia Club de Bamako, l’US Bougouni, l’USC Kita, le Sonni AC de Gao, les Onze Créateurs de Niaréla, le Mamahira AC, l’USFAS, le Yéléen Olympique (promu), l’AS Performance de Kabala (promu).

La liste des 16 clubs de Ligue 1 retenus par le CONOR : l’AS Nianan, le Mamahira AC, le CS Duguwolofila, l’AS Bakaridjan, l’AS Sabana, l’Avenir de Tombouctou, le Stade malien de Bamako, l’AS Réal, le COB, les Onze Créateurs de Niaréla, le CSK, l’AS Police, l’ASB, le Djoliba AC, l’ASOM, l’USFAS.

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