JO PARIS 2024 : Fodé Sissoko entend honorer le Mali si on l’accompagne !

Fodé Sissoko, athlète international malien compte réaliser ses rêves à l’occasion des JO Paris 2024, en remportant une première médaille olympique. L’athlète malien en question qui s’entraîne présentement en France, compte sur l’accompagnement des bonnes volontés pour atteindre son objectif. Le champion du Mali des 100 m, 200 m et 400 mètres est revenu sur son parcours, ses préparatifs et ses objectifs dans une interview qu’i nous a accordée.

Réalisée par Yacouba TANGARA

Il y’a le football, le basketball…, pourquoi vous avez choisi l’athlétisme ?

Comme tous les sports dont vous venez de citer, je faisais un peu tout ça mais c’est dans l’athlétisme que j’ai trouvé ma voie. C’est pour cela que je suis parti dans l’athlétisme.

Quel athlète vous a le plus inspiré dans le monde entier ?

Depuis à bas âge, quand j’ai commencé l’athlétisme, je ne connaissais aucun athlète. On a juste entendu parler de Usain Bolt et d’autres athlètes. Après le seul athlète qui m’a vraiment impressionné, ça c’est Van Niekerk, un athlète sudafricain, recordman du monde aux 400 mètres.

Pourquoi Wayde Van Niekerk ?

En fait, j’aime bien ce gars, son charisme. C’est quelqu’un de très calme et très posé.

Peux-tu nous retracer l’historique de ton parcours au plan local ?

J’ai commencé l’athlétisme en 2014 au Mali. J’ai eu pas mal de difficultés au départ, à cause des blessures et ce jusqu’en 2015. Mais c’est en 2016 que je me suis vraiment trouvé et que j’ai pu faire des compétitions internationales, à savoir : des championnats ouest-africains, des solidarités, le championnat d’Afrique et beaucoup d’autres compétitions. J’ai remporté plusieurs fois le championnat du Mali sur 400 m, 200 et 100 m.

Quels sont les records que tu as pu planter au Mali ?

Au Mali, j’ai le record sur 60 mètres en salle (6’80’’), sur 200 mètres en salle (20’88’’), sur 400 mètres en salle (47’20’’) et sur 200 mètres hors salle (20’52’’).

 Comment tu prépares les JO de Paris 2024 ?

J’ai commencé à préparer les Jeux Olympique de Paris 2024 au lendemain des JO de Tokyo 2021. Parce qu’il faut savoir que je n’étais pas à 100% au Japon. Du coup, il j’avais quelques blessures, il fallait remédier à ça. À cet égard après les JO de 2020 j’ai commencé à faire les soins et les préparatifs. Aujourd’hui, nous continuons avec les préparatifs. D’ici là il y aura d’autres compétitions entre temps : comme les jeux africains, le championnat d’Afrique et d’autres meetings à venir. Toutes ces compétitions rentrent dans le cadre des préparatifs des JO de Paris 2024.

Paris 2024 est-t-il une chance pour toi ?

On peut dire que Paris 2024 est une chance pour nous. Parce qu’on s’entraine déjà dans le climat de la France. C’est le DTN de la fédération malienne d’athlétisme qui ma touvé un stage de 2 mois en France au départ. Durant ces deux premiers mois, j’ai travaillé avec cet entraîneur qui m’a fait progresser énormément. On a fait beaucoup de choses ensemble. C’est après ça  que j’ai remporté le titre de champion du Mali et finir quatrième au championnat d’Afrique et juste derrière j’ai décroché la bourse en 2018. Et, par la suite, j’ai décidé de retourner làba pour continuer ma formation.   Donc, on peut dire que les JO de Paris 2024 se tiendront chez nous. Du coup, c’est vraiment un atout pour nous et y aura du public derrière nous.  

Comment tes préparatifs se passent-t-elles en France ?

On prépare les JO 2024 avec les moyens de bord. Bon tous les moyens ne sont pas réunis mais on fait avec les petits moyens qu’on a. on devrait effectuer d’autres stages et beaucoup d’autres choses mais par faute de moyens on est un peu limité. Mais quand même l’engagement et la volonté sont là et surtout il y a la santé donc on continuera à travailler pour atteindre l’objectif.

Est-ce qu’avec les moyens dont tu disposes présentement, tu pourras atteindre tes objectifs ? 

On ne sait jamais mais ça quand même difficile. De toute façon on croit bien et nous croisons les doigts et continuons à travailler pour atteindre les objectifs.  Parce que le haut niveau ce n’est pas que l’entraînement aussi. Il y a le côté financier, il y a l’alimentation, l’hébergement. La bourse que le Comité national Olympique et sportif du Mali ne couvre pas tous les besoins. Je suis obligé de faire d’autres choses à côté pour financer certaines choses qui rentrent dans le cadre de la préparation.

Vous avez besoin de quoi concrètement ?

J’ai exprimé mes besoins dans un rapport et j’ai programme pour préparer Paris 2024. Juste si on pouvait financer mes stages. En gros le moyen qu’on a besoin est d’ordre financière.

Quel est ton objectif aux JO de Paris 2024 ?

Mon objectif est de faire mieux que les JO précédentes. La fois passée je suis parti limiter. Quand même j’ai tout donné. Ce n’était pas du tout évident. J’ai fait ce que je pouvais. Cette fois-ci mon objectif est de passer les tours et se hisser en demi-finale et pourquoi pas en finale.

Est-ce que gagner une médaille aux JO est un rêve pour vous ?

Je pense que c’est le rêve de tous sportifs déjà de participer aux JO et c’est un rêve de tout athlète de remporter une médaille olympique aux JO. C’est quelque chose d’extraordinaire. Donc c’est un rêve pour moi et j’espère que ça va se réaliser. Mais il faut vraiment beaucoup de moyens et si on met des moyens à notre disposition pourquoi pas.

Vous allez compétir dans quel domaine lors des JO de Paris 2024 ?

Pour le moment je n’ai pas fait les minimas, je compte les faire dans les courses à venir. Pour le moment je suis sélectionné dans les bases de données. Il y a un programme, dans les pays où les athlètes n’ont pas fait le minima dont les fédérations et les comités doivent engager un athlète. Pour le moment je suis engagé dans le chapitre des 100 mètres. Mais ma discipline de base c’est les 200 mètres donc je compte faire les minimas du 200 mètres cette saison.

Est-ce possible de prendre part dans 2 domaines différents aux JO ?

Pas les deux. Au cas où je ne vais pas réussir les minimas, je vais compétir dans les 100 mètres. Mais si je faisais les minimas je ne ferais que les 200 mètres. Les conditions sont de réaliser les minimas dans un certain temps. Du coup, je suis à 20’52’’ il faut que j’arrive à faire 20’17’’ pour pouvoir passer officiellement et faire mon programme.

C’est quoi votre mot de la fin de cette interview ?

C’est vous remercier. Parce que les journalistes sont nos voix et j’espère que les personnes de bonnes volontés et les dirigeants vont entendre ça et vont nous accompagner pour qu’on puisse réaliser nos rêves et honoré le Mali dans l’international.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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